dimanche 17 février 2013

Histoires (de) tunisiennes - I (épilogue)

A 16 ans, j'ai lu Lolita de V. Nabokov, 
16 ans après, je commence à lire "Lire Lolita à Téhéran" d'A. Nafisi, dans une Tunisie grouillante, bouillante, vacillant sous mille et un risques. 

L'ouvrage commence par une note de l'auteur, un warning,  qui prévaudra pour les histoires que je raconte, ici, étant donné que la protagoniste de la première histoire (de) tunisienne, et après s'être émue "... c'est sublimement écrit mais je ne m'y reconnais pas!!! Non du tout, mais enfin si c'est comme ça que tu me vois...  ;)" disait-elle quand elle découvre le récit. Le lendemain, rongée par ses doutes et ses vieux démons, elle finit par avoir une réaction houleuse. 
Fière de ma liberté d'expression fraîchement acquise, je préfère en payer d'une amitié qui m'est très chère que de me censurer et de supprimer l'ancien post, écrit avec du coeur. La raison finira par prendre raison des emportements tumultueux.  

Alors Azar Nafisi commence son livre comme suit : 

"Certains traits des personnages et des évènements décrits dans ce récité ont été déformés afin surtout de protéger des individus, non pas seulement de la censure, mais aussi de ceux qui lisent ce genre d'histoire pour apprendre qui est qui et qui fait quoi à qui, et ne vivent et remplissent leur propre vide que de secrets des autres. Les faits racontés ici sont vrais, dans la mesure où l'on peut se fier à une mémoire humaine. Mais j'ai fait tout ce que j'ai pu pour préserver mes amis et élèves en leur donnant d'autres noms que les leurs et en ls travestissant, peut-être afin qu'eux-mêmes ne se reconnaissent pas, en transformant et en échangeant divers éléments de leurs vies et ainsi sauvegarder leurs secrets." 




La deuxième histoire suivra aussitôt que ma condition de femme submergée et désorganisée me le permettra. D'ailleurs, en ce moment même, un chapitre capital prend vie sous d'autres cieux. 

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